Au large des côtes vendéennes, L’Île d’Yeu est un territoire préservé aux airs de bout du monde. Goélands, asphodèles et pêcheurs aux visages burinés se partagent des paysages de landes sauvages, de criques et de longues étendues de sable fin. C’est ici que Frédéric Biousse et Guillaume Foucher ont redonné vie à un ancien hôtel qui tutoie le ciel et les embruns.
La richesse d’une culture insulaire
Avec ses façades chaulées blanches, ses toits de tuiles et ses 17 chambres s’ouvrant sur l’océan, l’hôtel Les Hautes Mers est à la fois un refuge et un embarquement pour l’outre-mer, là où les senteurs d’iode et l’infinie palette des couleurs marines redéfinissent la perception du temps et de l’espace.
N’obéissant qu’au règne des marées, les islais veillent avec fierté sur leur patrimoine – leurs hameaux de maisons basses aux volets de couleur, leur lande sauvage hérissée de mystérieux mégalithes, leurs cabanes de pêcheurs frappées de blasons pittoresques, leurs lieux-dits aux surnoms imagés : la Pointe de la tranche, le Phare des Corbeaux, l’Anse des fontaines…
Avec son bâtiment rythmé par des décrochements, ses façades tantôt blanches et chaulées, tantôt de pierres apparentes, sa piscine extérieure chauffée qui prolonge la ligne d’horizon, Les Hautes Mers est en harmonie avec son environnement naturel. Des travaux, sous la supervision de l’architecte islais Luc Brochard et de l’agence 44 Avril, ont permis de créer 17 chambres et suites qui bénéficient toutes de terrasses privées, dont la plupart offrent une vue sur la mer. Quant au jardin, qui se déploie en retrait de la magnifique plage de Ker Chalon, il a été repiqué de plantes et d’arbres endémiques – pins maritimes, hortensias, roses trémières, graminées… « Ce n’est pas un hasard si nous accordons tant d’importance aux jardins qui entourent nos maisons : ils en sont l’âme. »
Saveurs locales avec le restaurant Vent Debout
Comme un bateau qui est Vent d’Bout. L’ambiance est amicale et généreuse avec des tables colorées et des chaises Houé en métal et cordes. La Chef Nawal Rezagui, formée par le Chef étoilé Michel Marini
du Domaine de Fontenille, est à la manoeuvre. Sa cuisine de bistro, servie dans des assiettes aux couleurs pastel des céramiques JARS, fleurie et vivifiante, est axée sur les produits de la mer, les huîtres charnues de
Fromentine, les belles pièces de bar et de dorade, les homards et les palourdes tout juste pêchés.
Le voyage continue… au bar de La Meule
À 15 minutes à vélo des Hautes Mers, le Bar de la Meule est une annexe insolite de l’hôtel, située au sud vierge de l’île dans un port de pêche où se révèle toute l’âme de la destination dominé par une chapelle toute blanche. Les murs, couverts de vieilles photographies et de gravures qui illustrent la pêche et la vie marine, encadrent des tables de bois sur lesquelles le carpaccio de Saint-Jacques, le tartare de thon ou le risotto aux salicornes sont les bienvenus après la balade. « Nous voulons conserver l’esprit « vieux loup de mer » des lieux, les lambris et les ex-votos aux murs et la présence de cette baleine en bois de plusieurs mètres suspendue à la charpente du bâtiment. »