Bonus covoiturage : dans certains territoires, les automobilistes en percevront davantage
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Le gouvernement vient de préciser les détails du « plan covoiturage » et les modalités pour obtenir le bonus de 100 euros. Il compte ainsi accélérer le covoiturage du quotidien déjà en plein essor (cf. chiffres plus bas).
En théorie, tous les automobilistes peuvent bénéficier équitablement de ce dispositif. Sauf qu’en pratique, selon leur lieu de vie et de travail, les Français ne sont pas égaux dans leur capacité à trouver des covoitureurs et donc à percevoir (intégralement) le bonus.
Voici les explications de ces disparités à venir ainsi que les classements, les infographies et les chiffres prédictifs par territoires.
Du chemin à parcourir avant de toucher le bonus
Pour récupérer l’intégralité de ce bonus de 100 euros, les automobilistes devront covoiturer sur 10 trajets courts, en l’espace de 3 mois.
Or aujourd’hui, de très nombreux Français ne parviennent pas à covoiturer au quotidien, faute de trajets disponibles entre leur domicile et leur travail. A l’image des nombreux messages du type « Je ne trouve personne pour covoiturer ! » que l’on peut déjà lire un peu partout sur les réseaux sociaux…
Une impasse pour de nombreux automobilistes ?
En effet, dans de très nombreux territoires, il n’existe pas encore le « volume critique » de covoitureurs disponibles pour faire « matcher » conducteurs et passager sur le même itinéraire et aux mêmes horaires.
En pratique, d’innombrables Français risquent donc de ne pas pouvoir valider (entièrement) leur bonus covoiturage, malgré leur volonté de changement.
Les chiffres qui prédisent la probabilité d’encaisser (ou non) le bonus selon sa localisation
Sur l’application Karos, leader européen du covoiturage domicile – travail, on observe actuellement que 2/3 des conducteurs font plus de 10 covoiturages sur 3 mois. Ce chiffre risque d’augmenter avec le bonus car la motivation de poursuivre jusqu’au dixième trajet sera plus grande.
Pour ceux qui sont déjà motivés et convaincus, cela peut même aller beaucoup plus vite car en moyenne les conducteurs chez Karos font leurs 10 premiers trajets en 2 semaines. Si le chiffre est encourageant au global, il existe néanmoins de fortes disparités géographiques.
Alors, pour prédire la probabilité pour un nouveau covoitureur de pouvoir (ou non) empocher le bonus, l’application Karos a établi un indicateur.
Il s’agit du pourcentage d’inscrits sur l’application qui obtiennent au moins une réponse positive lorsqu’ils sollicitent un covoiturage. Ce pourcentage est donc directement corrélé à la capacité (ou non) d’encaisser réellement le bonus covoiturage.
Conclusion : montrer la voie sans laisser des territoires sur le bord de la route
« Un développement à deux vitesses du covoiturage sur le territoire n’est pas forcément négatif, s’il reste temporaire. Il permettra à certains – c’est le cas de la région Île-de-France – de montrer la voie et de servir d’exemple de réussite pour d’autres.
L’atout majeur du plan covoiturage présenté par le gouvernement, c’est qu’il a aussi prévu d’aider les territoires moins en pointe à rattraper leur retard grâce à des aides sur les dispositifs de subventionnement et d’infrastructures. Aucun territoire ne sera donc laissé sur le bord de la route. » se réjouit Tom Attias, le responsable du développement chez l’application de covoiturage Karos.