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AccueilSecteursÉnergie - EnvironnementEcobang-navy : le recyclage de bateaux au service du traitement des effluents

Ecobang-navy : le recyclage de bateaux au service du traitement des effluents

Ecobang-Navy : le premier bateau qu’il faut remplir d’eau ! Alors que le GIEC alerte sur l’accélération du réchauffement climatique, les experts scientifiques préconisent plusieurs solutions pour sortir de l’impasse et réussir une transition vers la sobriété.

À commencer par la valorisation de l’économie circulaire (source), qui était déjà considérée comme un des leviers pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris (source). Avec, à la clé, des bénéfices tangibles pour l’ensemble de la société puisqu’elle pourrait permettre d’économiser 380 milliards de dollars en Europe, créer plus de 800 000 emplois et rapporter 1 800 milliards d’euros d’ici 2030 (source).

La bonne nouvelle, c’est que les acteurs français font figure de pionniers de l’économie circulaire, avec plus de 1 500 initiatives lancées dans ce domaine.

À l’image de la société Vento-Sol et de sa dernière innovation, ECOBANG-NAVY : le premier bateau qu’il faut remplir d’eau. Le concept est particulièrement original : il consiste à récupérer d’anciens bateaux de plaisance pour les transformer en cuves de stockage équipées d’ECOBANG, afin d’y traiter les effluents phytosanitaires à moindre coût. Une solution d’avenir pour tous les agriculteurs !

Un projet soutenu par l’APER, un éco-organisme agréé par le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire

Durant le 1er confinement, en mars 2020, Nicola Vento, le gérant de l’entreprise Vento-Sol, a pris conscience que de nombreux anciens bateaux de plaisance doivent être détruits.

Un Eco-Organisme, appelé APER (Association pour la Plaisance Eco-Responsable), a même été créé, avec l’agrément du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, pour gérer la filière de déconstruction de ces bateaux en fin de vie. Son objectif : récupérer et détruire plus de 5 000 bateaux par an.

Nicola a donc décidé de lancer une nouvelle gamme, appelée Ecobang-Navy, qui consiste à reconditionner d’anciens bateaux de plaisance en cuves de stockage équipées d’Ecobang.

    “Tout de suite, l’APER a été séduite par le projet. Elle va donc aider Vento-Sol à trouver les bateaux adaptés aux besoins spécifiques des clients.”

Une fois la décision prise, tout s’est ensuite enchaîné rapidement.

Dès septembre 2020, le prototype était prêt : un ancien voilier, de 6,2 mètres de long, de 2,3 mètres de large et d’une capacité de stockage de 4000 litres, a été reconditionné pour être transformé en cuve (retrait du mobilier, étanchéité intérieure et extérieure, peinture, etc.).

Ensuite, durant 15 mois, Vento-Sol a mené des essais pour vérifier le bon fonctionnement du dispositif et apporter les améliorations nécessaires.

Aujourd’hui, le dispositif Ecobang-Navy est désormais prêt à être proposé. Il est par ailleurs cité dans le récent avis du CESER (Conseil Économique Social et Environnemental). (source)

Les 7 points forts de ce dispositif innovant

Économie circulaire

La réutilisation d’anciens bateaux permet de fortement réduire l’impact sur l’environnement en réutilisant d’anciens matériaux et en prolongeant la durée de vie.

Réduction des coûts

L’économie pour les clients d’un bateau reconditionné (après retrait des équipements intérieurs, peintures, etc.) peut atteindre de 30 à 60% par rapport à l’achat d’un Ecobang équivalent avec une cuve en acier inox. Une attractivité grâce au recyclage encore plus marquée actuellement, en raison des hausses très importantes des coûts des matières premières.

Disponibilité

Plus de 5 000 bateaux doivent être déconstruits par an, afin d’atteindre un objectif de 20 000 à 25 000 bateaux détruits d’ici à 5 ans. Cela laisse donc le choix entre de nombreux modèles, sachant que l’éco-organisme APER aidera Vento-Sol à trouver des bateaux adaptés aux besoins spécifiques de ses clients.

Performances

L’efficacité d’Ecobang-Navy est tout à fait équivalente aux performances des dispositifs ECOBANG standards.

Praticité

Plusieurs mises en œuvre possibles : hors sol ou semi-enterrée (pour plus de discrétion). Par la suite, les bateaux Ecobang-Navy pourront avoir d’autres utilisations, comme par exemple le stockage d’eaux de pluie pour l’irrigation chez les particuliers.

Respect du code de l’environnement

Ecobang-Navy est un dispositif qui respecte toutes les normes et contraintes légales de A à Z : matériaux (résine) des coques de polyester compatibles chimiquement avec les effluents phytosanitaires, étanchéité, stockage en double paroi possible (coque + intérieur du bateau) , résistance mécanique de la coque (qui pourra aussi être consolidée si nécessaire), pas de rejet dans le milieu naturel.

Communication

Ecobang-Navy peut avoir aussi une fonction de support de communication, en y installant une voile imprimée. Les agriculteurs pourront ainsi faire connaitre leurs engagements (bonnes pratiques phytosanitaires, HVE, agriculture bio, Économie Circulaire, etc.). Un kit de communication sera proposé pour accompagner les clients qui le souhaitent.

Ecobang : le traitement “nouvelle génération” des effluents phytosanitaires

Après traitement, les agriculteurs doivent nettoyer le pulvérisateur, ce qui génère des eaux usées appelées effluents phytosanitaires. Tout l’enjeu est donc de les gérer de façon responsable.

Avec Ecobang, la société Vento-Sol propose aux agriculteurs d’évaporer les effluents phytosanitaires directement dans la cuve de stockage. Un système ingénieux, basé sur une ventilation forcée dans la cuve favorisant l’évaporation, qui permet une adaptabilité à presque toutes les cuves (acier, plastique, béton).

Vento-Sol est aussi capable de compléter ou transformer des installations concurrentes, pour en augmenter les performances.

La gamme Ecobang est composée de nombreuses solutions standards et sur mesure, pour répondre à la majorité des besoins. C’est en cherchant une solution pour réduire davantage les coûts que Ecobang-Navy a été imaginé.

Nicola Vento souligne :

    “Nous sommes les seuls à être capables de réutiliser des cuves pour y adapter Ecobang, ce qui nous permet de proposer une des gammes les plus larges et les plus économiques pour gérer les effluents phytosanitaires.”

Zoom sur les incontournables de la gamme ECOBANG

ECOBANG IBC/ GRV : le produit historique

Vendu en kit adaptable aux cuves standards de 1 000 litres, c’est la version la plus économique disponible pour gérer les effluents phytosanitaires. Le résidu sec est collecté après 5 années d’utilisation par ADIVALOR. Pendant ces 5 années, l’utilisateur n’a rien d’autre à faire que de remplir sa cuve.

ECOBANG CP 900 : pour caisse-palette de 900 litres

ECOBANG CP 900 est composé du dispositif ECOBANG associé à une caisse-palette de 900 litres. Cette solution est livrée clef en main, préassemblée et prête à l’usage. Elle ne nécessite aucun réglage et elle est évolutive si les volumes augmentent.

Le résidu sec après évaporation est conditionné dans une sache préalablement introduite dans la caisse palette, et sera éliminé par un prestataire agréé une fois par an.

ECOBANG 2 000 à 6 000 : pour cuves acier de 2 000 à 6 000 litres

Le couvercle amovible est breveté, et a la triple fonction de protection, préchauffage solaire et ventilation forcée ECOBANG. Le résidu sec est récupéré dans une bâche. Cette version permet de gérer des volumes plus importants d’effluents.

ECOBANG sur-mesure : une adaptation à n’importe quelle cuve

Le principe de fonctionnement permet une adaptabilité à quasiment toutes les cuves :

  • Tous matériaux : cuves aciers, plastiques, béton, résine, et autres ;
  • Toutes les tailles de cuves. Par exemple, la plus grande cuve équipée peut contenir jusqu’à 20 000 litres d’effluents ;
  • Toutes mises en œuvre : cuve hors sol, enterrée semi-enterrée. Par exemple, un client évapore ses effluents dans une citerne enterrée à 2 mètres sous terre ;
  • Permet aussi de compléter ou transformer des installations existantes de traitement des effluents phytosanitaires.

À propos de Nicola Vento, le fondateur de Vento-Sol

“Avec nos solutions, nous permettons le réemploi et la prolongation de produits qui étaient considérés comme des déchets.”

Vento-Sol est la société française spécialiste de la gestion des effluents phytosanitaires qui a créé et qui commercialise la gamme Ecobang.

Elle a été créée dans le Sud-Ouest de la France par Nicola Vento.

Diplômé d’école de commerce, il a commencé sa carrière dans une entreprise innovante dont le marché principal était le traitement des effluents.

En 2008, il identifie son futur marché. Ensuite, pendant deux ans, il travaille à la conception du premier produit Ecobang. En parallèle, il passe un CAP de serrurier métallier pour acquérir les compétences requises afin d’être autonome dans la conception & la production de ses produits.

En 2010, il fonde la société Vento-Sol pour développer techniquement et commercialement Ecobang et offrir toute une gamme de solutions standards, afin d’évaporer entre 500 litres/an et 10 000 l/an d’effluents. Elle s’adapte à toutes les cuves, qu’elles soient enterrées, semi-enterrées ou hors sol… tout est possible. Par exemple, la plus grande cuve équipée par Vento-Sol était une ancienne citerne de stockage de vin de 20 000 litres.

Aujourd’hui, Vento-Sol ambitionne de faire construire des Ecobang-Navy à Nantes chez BATHO. Par la suite, si les volumes augmentent, les bateaux seront transformés par des prestataires à proximité des clients.

Les grandes étapes clés de la création d’Ecobang-Navy

Mars 2020 – En cherchant une remorque plateau sur LeBonCoin pour transporter ses cuves, Nicola découvre que nombre de vendeurs offrent en même temps le bateau se trouvant sur les remorques. Il trouve aussi de nombreuses annonces de dons de bateaux de plaisance.

Études techniques réalisées par la société Batho proche de Nantes, dont le métier est la transformation d’anciens bateaux en logements de loisir. Cette société lui fait un devis et trouve un bateau adapté. Nicola lance donc l’opération.

Septembre 2020 – Le bateau est récupéré puis restauré afin de régler quelques problèmes d’infiltrations d’eaux pluviales. En parallèle, les essais d’évaporation montrent que le fonctionnement d’ECOBANG était tout à fait normal.

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