AccueilSecteursAlimentationNord : Monin investit 45 millions d'euros dans une nouvelle usine

Nord : Monin investit 45 millions d’euros dans une nouvelle usine

Un site entièrement dédié à Guiot, sa marque grand public, longtemps restée dans l’ombre de son aînée plus glamour, Monin, prisée des mixologues de Tokyo à New York. Le mouvement est stratégique. D’abord parce que l’actuelle usine de Fresnes-sur-Escaut, héritée d’une autre époque, ne tenait plus la cadence. Ensuite, parce que la demande croît vite, portée par les tendances « no » et « low alcohol », désormais bien ancrées sur tous les marchés occidentaux. Enfin, parce que la bataille se joue aussi sur le terrain logistique : être plus proche des consommateurs nord-européens (Grande-Bretagne, Allemagne, Scandinavie), c’est accélérer les flux tout en contournant une partie des barrières douanières post-Brexit.

700 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024

La nouvelle usine, prévue pour 2027, montera progressivement en charge jusqu’à 35 millions de cols par an en 2030. Le site, qui s’étend sur un tiers des dix hectares acquis, a été pensé pour durer : verre, brique, moucharabieh en façade pour anticiper les extensions. Une architecture sobre, mais lisible. Comme l’ambition de Monin : faire de Guiot une tête de pont sur un segment plus grand public, sans renier l’exigence qualitative qui a fait la réputation de la maison berruyère.

Le groupe, toujours familial, a franchi la barre des 700 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024, en croissance de 16 % sur un an. En parallèle, il poursuit une stratégie d’internationalisation tous azimuts, avec une unité inaugurée au Brésil ce printemps et une autre en cours d’installation en Inde. Produire au plus près des marchés : un bon vieux principe industriel, revenu à la mode dans un monde où le libre-échange s’effiloche.

Reste que Monin ne se contente pas de produire plus. Il cherche aussi à produire mieux. Son dispositif « Zeus », qui permet de réduire drastiquement la consommation d’eau par litre de sirop, sera reconduit à Onnaing. Un investissement technique, mais aussi symbolique : dans le monde du sucre, le développement durable n’est plus un accessoire marketing, mais une condition de survie.

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