Alors que les faillites d’entreprises françaises ont augmenté de 35% au premier trimestre 2022, il y a urgence à mettre en place des solutions pérennes pour les aider à renouer avec la compétitivité.
Il serait trop facile de se contenter d’incriminer la crise sanitaire ou économique. D’autres paramètres entrent en compte, accentuant l’écart entre les entreprises qui génèrent de la croissance et celles qui peinent à survivre.
Conscients de ces enjeux, les dirigeants et les consultants commettent tous la même erreur : ils vont se focaliser sur les failles de leur organisation et de leurs collaborateurs.
Avec, à la clé, des résultats catastrophiques
Le risque de désinvestir activement les salariés est de 40% lorsque le manager les ignore et de 22% s’il se concentre principalement sur leurs points faibles.
En effet, comme l’a démontré le psychologue John Stacey Adams, ils vont avoir le sentiment que les efforts demandés sont nettement supérieurs par rapport aux bénéfices qu’ils peuvent en tirer.
Éric Marois, fondateur du réseau de consultants-praticiens Pi Forces, souligne :
“Il est temps de revenir à l’essence même du management ! Manager, du latin mana gere, veut dire guider de la main, faire grandir l’autre. Manager, c’est être révélateur des points forts, faire prendre conscience de comment la personne, l’équipe, l’entreprise a réussi cette mission, sa pérennité, son examen …”
Pi Forces a donc développé la démarche “Points Forts” afin de permettre aux équipes et aux collaborateurs de passer de l’inconscient au conscient, leurs réussites. Avec un objectif : mieux reproduire et travailler ce qui marche.
Plus de performance, avec moins d’effort et plus de plaisir : c’est possible !
L’approche par les forces consiste à regarder d’abord le verre à moitié plein. Il s’agit de conscientiser ce qui marche et pourquoi ça marche, avant de se focaliser sur ce qui ne va pas ou ne marche pas.
L’objectif est de reconduire le bateau au port en limitant les avaries et en le rendant plus robuste. Il va ainsi pouvoir être adapté à la nouvelle donne et insuffler une nouvelle ambition fédératrice qui entraînera le dirigeant et toutes les équipes.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Alors que 70% des salariés dans l’entreprise n’ont pas l’opportunité de se focaliser sur ce qu’ils font de mieux, ceux qui peuvent mobiliser leurs points forts au quotidien ont 6 fois plus de chances d’être investis dans leur travail ; et au moins 3 fois plus de chances d’avoir une excellente qualité de vie en général (source : étude Gallup).
Une nouvelle culture collective ET individuelle qui crée de la confiance
Conscientiser va permettre de (re)prendre le contrôle et de créer une dynamique positive.
Pourtant, cette attitude est loin de faire partie de nos habitudes ! Dès l’école, le système éducatif favorise la révélation de nos manques en travaillant à la correction des faiblesses.
Dans le monde de l’entreprise, on constate que
La plupart des formations proposées visent à faire progresser un point faible ; les débriefings sont organisés lorsqu’il y a eu un souci, un problème ou que le résultat est négatif afin de trouver un coupable.
“C’est extraordinaire : quand on parle de négatif, on va considérer que le responsable, c’est l’autre (une personne, le contexte…). Cette approche, qui génère beaucoup de frustrations, occulte l’essentiel : pour réduire l’accès à nos faiblesses, il faut capitaliser sur nos points forts”.
À l’image des sportifs de haut niveau, comme Nadal par exemple, il est préférable de travailler notre coup droit gagnant et de l’utiliser dans un maximum de situations. Les progrès seront plus rapides, les résultats probants, ce qui procurera motivation et plaisir.
Conscientiser ses points forts, dans le succès comme dans la défaite, va permettre d’identifier ce qui peut être reproduit, et d’en faire un réflexe reptilien conditionné qui s’appuie sur la confiance.
Dans l’action, les problèmes ont été résolus, les difficultés surmontées. Chaque intervenant a agi avec l’intention de « bien faire ». En cas d’erreur, avait-il toutes les données en main ?
Ce qui compte, c’est que chacun mette son énergie pour que le meilleur résultat possible soit atteint. Il s’agit de coacher l’intention plus que le résultat.
A propos d’Éric Marois, le fondateur
Éric MAROIS est spécialisé dans les entreprises en crise de croissance, financière, et dans l’isolement du dirigeant.
Après des études supérieures techniques, il a commencé sa carrière en prenant des responsabilités au sein d’une PME. Lorsque celle-ci a déposé le bilan suite à une crise majeure, Éric a décidé de prendre sa vie en main en créant son propre job à 24 ans.
Depuis, il est devenu un serial entrepreneur avec 25 ans d’expérience dans le développement de sociétés et le soutien actif des créateurs/repreneurs d’entreprises.
La genèse du concept Pi Forces
Lors de la crise de 2008, Éric Marois a été amené à intervenir dans des entreprises dont l’avenir était compromis. Sa mission : réorganiser et travailler sur les forces en présence.
À chaque fois, il a constaté un processus identique ayant abouti à la mise en difficulté des organisations :
1) Le déni. Au départ, le dirigeant est confiant et pense pouvoir s’en sortir (“Ça va le faire”).
2) L’automédication. Il cherche ensuite à identifier les problèmes et à trouver tout seul pour redresser la barre.
3) La demande de conseils auprès de partenaires classiques de l’entreprise. Comme la situation empire, le dirigeant se tourne vers son expert-comptable, un avocat, etc. Mais cela conduit très souvent à travailler sur l’unique angle financier. Avec, à la clé, un vrai risque de casse : licenciement, réduction de la voilure…