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ATFU, l’application qui dispute le milieu de l’Art contemporain

Fraîchement débarquée en juin dernier, ATFU est une application à la Tinder qui permet aux artistes de collectionner des œuvres en troquant leurs productions. Une première sur la planète Art contemporain. La plateforme ne s’arrête pas là et lance en octobre son Studio Mobile, le 1er organizer digital pour artiste.

ATFU, qu’est-ce que c’est ?

Cet acronyme qui sonne comme un éternuement signifie en réalité “À Toutes Fins Utiles”.

“À toutes fins utiles, il était urgent d’imaginer une application sur mesure pour les artistes qui sont ni plus ni moins les génératrices et générateurs du marché de l’art” déclarent les trois fondatrices de l’application. Clémentine

Dupont Tissot, Sirine Ammar et Clara Citron sortent toutes les trois d’écoles d’art : la première a été artist liaison à la galerie internationale Perrotin tandis que les deux autres sont devenues plasticiennes. Actuellement incubée à La Pépinière 27 (Paris&Co), la jeune start-up se différencie donc par le profil et le parcours de ses créatrices, loin des classiques écoles de commerce ou d’ingénieur empruntées généralement par les patrons et patronnes d’entreprises. “Nous sommes la cible de notre produit. Cela nous assure une précision suisse en termes de fonctionnalités au sein de l’application mais également quand il s’agit de communiquer à son sujet” soutient Clara Citron, responsable du design produit et de la communication.

Après une pré-seed dans laquelle on peut compter de jolis profils – Patrick Robin (Avolta Partners), Sarah Valente (Greenline Foundation), Benjamin Magnard (EduClever, PrestaShop), Yohann Dupasquier (Jellyfish) -, l’entreprise met au point son MVP (Minimum Viable Product) puis sort sa V1 dans la foulée. Rapide ? Oui mais pas précipité. Avec son produit novateur, la start-up avait à cœur de soulever pronto un point crucial : une myriade d’applications existent pour les acteurs et actrices du marché de l’art, zéro pour les artistes. “Nous jouons sur un terrain vierge, nous créons notre marché, explique Clémentine Tissot, chargée du business development. C’est pour cela qu’il est difficile de déterminer, à date, un modèle économique. Nous devons d’abord étudier les nouveaux usages générés par l’application”.

Défendre une cause en s’intégrant à un marché florissant

Sur ATFU, swipe d’œuvres et matchs sont de rigueur pour échanger avec l’objectif de multiplier les rencontres entre artistes du monde entier. Et ça marche. Après seulement deux mois d’existence, l’application comptabilise déjà 25 trocs d’œuvres à son compteur. “En sortant d’école, nous sommes directement mis en compétition. Il nous importait de penser à une manière d’injecter de la solidarité et de rassembler les artistes” explique Clara Citron. Une façon pour les plasticiennes et plasticiens de s’enrichir d’une véritable collection d’œuvres d’art tout en misant les unes et les uns sur les autres.

Lancement du premier organizer digital pour artistes

Aujourd’hui, l’application recense pas moins de 400 plasticiennes et plasticiens inscrits dont plusieurs artistes en vue de la scène contemporaine française, suisse et belge. Impossible cependant de divulguer leurs noms, la plateforme anonymisant les abonnés pour éviter toute spéculation. “Ce sont toujours les mêmes têtes qui tournent dans les hautes sphères : un prix en entraîne un autre, une exposition en amène une autre. ATFU a l’ambition de faire découvrir des artistes talentueux moins visibles dans les vernissages du sérail parisien” expliquent les fondatrices.

En octobre, ATFU sort son Studio Mobile, un organizer structurant pour le métier d’artiste : l’atelier

à portée de main. “Nous avons imaginé le Studio Mobile comme l’outil qu’on aurait rêvé avoir dès l’école. Archiver ses productions, centraliser ses notes et ses photographies, accéder à un carnet de fournisseurs mutualisé, etc. Aux Beaux-Arts, personne ne nous a expliqué comment gérer ce qui gravite autour de notre pratique artistique, et c’est pourtant vital si nous voulons survivre dans ce marché ultra compétitif” précise Sirine Ammar.

2024, l’ouverture au grand public… Un coup de pied dans la fourmilière

Dès l’an prochain, collectionneuses et collectionneurs, galeristes, commissaires d’expositions, critiques et amatrices et amateurs pourront accéder à l’application.

“À contre-courant de la tendance dominante “galeries en ligne”, ATFU dessine une nouvelle manière d’envisager les relations entre les artistes et les autres actrices et acteurs du marché de l’art. Il n’existe, à date, aucun réseau professionnel de l’art contemporain”, renchérit Clémentine Dupont Tissot.

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