Parella, conseil en immobilier d’entreprise intervenant exclusivement auprès des entreprises utilisatrices d’immobilier professionnel, a présenté le 8 novembre auprès d’une centaine de directeurs immobiliers et RH, les résultats de son 6ème baromètre sur les évolutions des modes et espaces de travail.
Cette édition 2022 a pris une nouvelle dimension avec une enquête menée au niveau national par l’institut CSA Research auprès d’un panel représentatif de 300 dirigeants et 500 salariés d’entreprises de plus de 50 personnes. Une prise de hauteur qui apporte un nouveau regard sur la perception des dirigeants et les attentes des salariés.
Le retour au bureau n’est plus un sujet
8% seulement des dirigeants disent avoir du mal à faire revenir leurs collaborateurs au bureau. Un chiffre conforté par 75% des salariés qui ont plaisir à revenir sur leur lieu de travail, principalement pour y voir et échanger avec leurs collègues.
Un retour au bureau qui ne se fait plus 5 jours par semaine. Le modèle hybride s’est largement imposé puisque ce sont aujourd’hui 70% des salariés, et même 87% des cadres, qui ont accès au télétravail avec une moyenne de 2 jours par semaine.
« Au travers cette étude, il apparaît clairement que l’entreprise est beaucoup plus qu’un lieu de productivité. C’est un lieu de sociabilité, où les salariés viennent pour se retrouver, échanger, partager. Cela pose clairement la question du lien social dans un contexte où le travail hybride semble devenir une nouvelle manière de travailler avec la normalisation du télétravail. L’aménagement de ces lieux d’échanges, les bureaux, nécessite d’être repensés comme le révèle l’étude menée auprès des salariés. » Julie Gaillot, Directrice du pôle Society de l’institut CSA.
Projets immobiliers futurs : la tendance n’est plus à la réduction des surfaces 43% des dirigeants ont un projet immobilier dans les 2 ans :
• 8% sont en train de ou vont déménager, majoritairement pour des locaux plus grands, plus accessibles et plus modernes.
• 22% envisagent de réaménager leurs espaces actuels, sans déménager.
• 12% vont augmenter leur surface sans déménager, principalement en occupant des surfaces supplémentaires là où se trouvent les locaux actuels.
La tendance n’est plus à la réduction mais à l’adaptation des espaces actuels au mode de travail hybride.
Réduire la surface n’est plus prioritaire. Il semble que la phase post-crise sanitaire marquée par un discours ambiant de réduction des surfaces liée au télétravail touche à sa fin.
En effet seulement 1% des dirigeants qui ne comptent pas déménager ont l’intention de réduire leurs m2.
La localisation reste clé. Elle est indiquée comme le premier critère quand on parle de locaux d’entreprise, pour les dirigeants (51%) comme pour les salariés (54%), suivie de l’aménagement des espaces (respectivement 45% et 41%) et de l’équipement et le mobilier (respectivement 31% et 36%) qui ferment le podium.
L’environnement de travail, un enjeu stratégique pour les dirigeants
Les locaux sont en effet un enjeu important ou prioritaire pour 81% des dirigeants. Cette dimension prioritaire est plus marquée en IDF et dans les petites structures de 50 à 99 personnes.
73% des dirigeants reconnaissent que pour donner envie aux collaborateurs de venir au bureau, ils doivent proposer des espaces « mieux qu’à la maison ». Ils sont même 79% à le penser dans le secteur des services, et 87% dans les entreprises de 250 à 500 salariés.
Un puissant levier d’attraction et fidélisation des collaborateurs
Les locaux sont considérés comme un atout concurrentiel par 56% des dirigeants, une proportion
qui monte à 65% en IDF et 67% dans les entreprises de 250 à 500 personnes.
Ils sont également conscients du rôle des espaces de travail qu’ils proposent sur le bien-être de leurs salariés à 90% (91% en IDF et 93% dans le secteur des services) et sur la performance de ces derniers à 84%.
En cette période de guerre des talents, l’espace de travail est perçu comme un levier d’attraction et de rétention des talents pour 72% d’entre eux.
Un chiffre confirmé par les salariés qui estiment, à 75%, que les locaux contribuent à leur envie de rester dans l’entreprise et, à 71%, qu’ils sont un critère de choix important ou décisif de leur futur employeur.
Des attentes fortes des salariés à prendre en compte
Des écarts côté satisfaction
Si, comme les dirigeants, les salariés se disent satisfaits de leurs locaux, ils sont toutefois beaucoup plus modérés. Ainsi la part des « très satisfaits » à l’égard du confort, de la localisation et de la surface est nettement plus faible que chez les dirigeants (écarts observés respectifs de -29pts, -28pts et -24 pts).
Les salariés sont également moins nombreux que les dirigeants à trouver leurs locaux très adaptés à l’image de leur entreprise, au respect des normes environnementales ou aux nouveaux modes de travail avec là encore des écarts respectifs de -29 pts, -27pts et -23 points.
Le télétravail impose de repenser l’utilisation des espaces
Les collaborateurs sont aussi plus nombreux à affirmer que le télétravail impose de repenser l’utilisation et l’aménagement des espaces de travail, à 87% (90% chez les moins de 35%) contre 47% chez les dirigeants.
Bien-être et santé mentale : une attente côté services
Les salariés sont majoritaires à juger utile les offres de restauration (65%), les offres d’activités sportives (54%), les offres de services santé mentale et bien-être (55%) ou encore une salle de sieste (51%).
La part des entreprises le proposant déjà ou comptant le faire prochainement est systématiquement inférieure à 30%. Une orientation bien-être et santé mentale des attentes des salariés qui ouvre des pistes de réflexion aux dirigeants.
Et le bureau du futur dans tout ça ?
Il devrait rester bien physique puisque 3% seulement des salariés l’envisagent dans le Métavers. Comme quoi, voir ses collègues en chair et en os reste précieux !