Et si l’on disait stop à la mode qui dévaste la planète, qui exploite et qui détruit ? Aux vêtements aussitôt achetés, aussitôt jetés ? Aux collections qui s’enchaînent ?
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Alors que le secteur textile est la 2e industrie la plus polluante au monde (plus que les secteurs aériens et maritimes réunis), il y a urgence à remettre du sens et de l’éthique dans notre façon de produire et de consommer.
Une démarche qui suppose de commencer par relocaliser la création de vêtements sur notre territoire. Or, aujourd’hui, seuls 3% de ceux que nous portons sont fabriqués dans notre pays. De plus, la filière textile emploie 7 fois moins de salariés qu’il y a 40 ans.
C’est en partant de ce constat que l’équipe de Traille a eu l’idée de se lancer dans un challenge un peu fou : proposer une doudoune sans manches 100% Made in France !
Pratique, technique et durable, La Barcus séduit aussi avec son joli look épuré, aux lignes sobres et au coloris noir facile à assortir.
Un produit technique
La Barcus tire son nom d’une charmante bourgade du Pays Basque. Une terre de bergers, qui donne naissance à une laine de qualité.
C’est cette belle matière qui est utilisée à 85% pour rembourrer cette doudoune 100% Made in France. Les 15% restants sont composés d’amidon de maïs, un ingrédient végétal qui va thermolier les fibres de laine et les rendre super résistantes.
Quant au Tissu Chamatex (Rhône-Alpes), il s’agit d’une matière déperlante, à la fois souple et résistante.
Démocratiser le Made in France
À l’origine, la doudoune La Barcus était destinée aux entreprises.
Elle a été créée à la demande d’une institution anticipant les baisses de chauffage de cet hiver : elle souhaitait garder au chaud ses usagers grâce à des doudounes sans manches. Traille a donc été sollicitée pour proposer une alternative avec des matières de qualité et une chaine de production locale.
Après avoir conçu cette doudoune “nouvelle génération”, Traille souhaite désormais la rendre accessible au plus grand nombre via une campagne Ulule.
A propos de Muriel Morot, fondatrice de Traille
Arrière-petite-fille de bergers, Muriel a vécu plusieurs étapes professionnelles avant de se lancer dans la laine.
Elle a ainsi travaillé 2 ans dans le sportswear et 7 ans dans le conseil. Elle a ensuite eu une première expérience d’entrepreneuse avec la gestion d’un restaurant en collaboration avec son mari pendant 6 ans.
C’est lors de la visite d’une cabane de bergers à La Pierre Saint Martin qu’elle découvre le gâchis autour de la laine, co-produit de l’industrie laitière.
Marc (le berger) explique qu’il doit tondre ses bêtes une fois par an pour des questions d’hygiène et de confort : les frais de tonte sont importants et il ne trouve aucun débouché pour cette matière pourtant si noble
L’aventure Traille venait de commencer ! En se consacrant à ce projet, Muriel allie convictions personnelles, identité locale et entrepreneuriat.
C’est pour cela qu’elle a choisi un nom de marque faisant écho à son propre parcours : Traille, qui est aussi son nom de famille maternel, évoque le chemin que prennent les brebis quand elles montent en estive